Quand la petite s'entraine à devenir grande

Le soleil n'était plus de la partie à cette heure-ci. Le froid commençait à se faire sentir et venait picoter le nez du pépère, qui s'était bien heureusement réchauffé auparavant. Sortant tout droit de la taverne, il voulu rentrer chez lui et, en arrivant sur la grand place, y aperçut son ami d'enfance, le beau Fidos. Il était là en train de discutailler avec sa petite filleule, lui évoquer ses souvenirs de jeunesse et lui faire manger quelques légumes. La petite avait les yeux qui étincelaient de mille feux quand elle l'entendait parler.

Le pépère s'approcha d'eux furtivement, du moins il essaya d'être furtif, mais la lourdeur de ces pas le fit remarquer de suite. Il s'approcha d'eux et les salua, mais Fidos lui parla de suite d'une histoire de hache que le pépère lui aurait promis. Il fut surpris de ne point se rappeler de cela. Tout ceci qui pas son fort. Il n'avait jamais rien oublié. Pas même les festivités du mariage de Chris et Néfi, ni les clés de chez lui qui valurent un enfoncement de la porte ou alors ses braies quand il fallut aller à la bataille. Non, c'était décidément pas son habitude !

Faisant fi de cette étrange oubli, le pépère, qui ne possédait pas de haches pour ne pas se blesser, proposa un troc à Fidos. Une épée en lieu et place de la hache. Le pingre qui voyait bien son avantage dans l'affaire accepta de suite et voila le pépère titubant jusqu'à chez lui pour aller chercher en son armurerie une épée.

Arrivé devant celle-ci, le pépère faisait des mouvements d'yeux, pour tenter de voir un peu plus en avant ce qui le devançait. Sa vue était floue et jamais il n'avait cru avoir autant d'épées, puis aussi peu. Il tendit alors la main et s'en saisi d'une ..deux.. ah non qu'une seule en faite, puis commença à repartir en direction de la grande place avant de s'arrêter net et de faire demi-tour. Il saisit une autre épée et, cette fois-ci, pris la route de la grand place.

Arrivé sur celle-ci, il fit don de l'épée promise à Fidos puis, comme il n'était point seul, prit la seconde et la donna à la petite Laureline.

_ Tiens ma petite, voilà ta première épée. Elle est aiguisée et prête à transpercer du champenois !

La petite fut tout d'abord ravie du cadeau, mais bien hésitante quand la pensée de sa mère lui vint à l'esprit. Elle voulut refuser le cadeau, mais son parrain et le pépère la convainquent alors de la prendre. Le pépère lui glissa alors ces quelques mots qui firent sauter de joie la jeune fille.

_ Prends la ma petite. N'ai pas peur. Tu la cacheras bien au fond de ta chambre et quand ta mère sera occupé, tu viendras nous voir avec tati Mae et on t'entrainera à être une vraie petite guerrière ! Ça sera nôtre petit secret à nous

_ Tiens ma petite, voilà ta première épée. Elle est aiguisée et prête à transpercer du champenois !

Ben... oui mais nan maman elle va me gronder...

Lauri resta très hésitante quand à prendre l'épée, elle lui plaisait beaucoup, elle brillait mais la vision de sa mère furieuse la fit bondir d'un refus catégorique... Son parrain chéri et le champipépére arrivèrent à la convaincre... Après tout si parrain approuvé et lui donné son accord alors pourquoi po... Lauri pris l'épée en main avec un grand sourire en plus le champipépére il venait de lui faire une super proposition de la mort qui tue...

_ Prends la ma petite. N'ai pas peur. Tu la cacheras bien au fond de ta chambre et quand ta mère sera occupé, tu viendras nous voir avec tati Mae et on t'entrainera à être une vraie petite guerrière ! Ça sera nôtre petit secret à nous

Chouette c'est cro bien... c'est lourd aussi... vais devenir une bourrine...

Lauri tenait l'épée trop lourde pour elle des deux mains pour essayer de la manier à sa façons...

Hihihi je sais ou je vais la cacher j'ai une super cachette ou personne ne peu me trouver ni même mes secrets, maman, ni personne ne trouvera...

Lauri glissa sa main dans sa poche pour vérifier que la clé de ses plus beau et plus grand secret se trouvé toujours la en sa possession. En la sentant la petite fut plus que rassurée, elle irait caché son épée dans ce lieux sur si sur...

On n'y va maintenant le champipépére, dis... On va chercher tati et on y va... On va apprendre maintenant... Dis tu veux bien... Aller le champipépére dit oui... S'il te plait...

Lauri le regarda avec des yeux doux et triste et une moue suppliante...

fidos se dirigait vers l'auberge de chris et nefi , il a eu une seconde lettre de son vieil ami chris ,lui annonçant son retour de sa retraite , il marchait trés vite ..il faut dire qu'il a hate de revoir chris
en s'approchant de l'auberge il croisa sa filleule qui jouait pas loin , fidos comme son habitude avait toujours quelque chose pour elle , il etait passé par ses champs de legumes cet aprés midi pour lui choisir quelque uns ...
il fait un calin a sa filleule lui tend le panier de légume , compte les bien ma cherie car j'ai laissé ce panier chez mateu ... et j'ai pas trop confiance en lui

fidos apeçu une silhouette de loi qui s'approchait d'eux ...

tient ca doit etre ou ton pere ou le pepere.... c'est le pepere fidos le salua comme d'habitude ... une pelle et tout ce qui va avce ... aprés il lui avoir demandé sa hache ... le pepere lui proposa une épée , fidos n'a pas refusé bien sur ...

le pepere fidele a lui meme prposa une autre épée a la petite .. au début fidos n' etait pas pour vu son jeune age mais il a vite changé en se disant que sa filleule ne peut etre qu'une future guerriere

Il la regardait avec son air enjoué et un sourire se détacha de son visage. Elle ressemblait à sa fille quand il lui avait offert sa première épée, sauf que sa fille avait failli le couper en rondelles à l'époque. Faut dire que les deux petites n'avaient pas eu la même éducation. Maeva83 avait reçu de son père une éducation de guerrière assoiffée de sang, tandis que la petite Laureline avait eu de sa mère une éducation de petite fille sage, polie et tendre. Elle ne buvait pas encore de bière alors qu'elle avait déjà huit ans, ne mangeait pas encore le produit de sa chasse de la nuit au petit déjeuner et le pire, n'avait pas encore tuer de champenois !

S'il ne pouvait pas refaire son éducation à la petite, manquée à son gout, il pouvait la compléter et lui montrer ce qu'était la vraie vie. Loin des jouets et contes pour enfants qu'elle avait toujours eu.

Alors qu'il était perdu dans ses pensées, le sourire béa, la jeune fille s'adressa à lui, lui demandant de l'entrainer dès à présent.

Mais il est tard là ma petite. Tati Mae n'est pas à la maison, elle a du aller se chercher le petit déjeuner de demain. On fera ça demain si tu.... Oh ne pleures pas hein, je vais pas t'entrainer pour que tu pleures non plus ! Qu'est ce que c'est que ça ! On pleure pas, on fonc....

Un peu comme ça oui , dit le pépère quand la petite lui mit un coup dans les parties sensibles avec le manche de son épée

Mais il est tard là ma petite. Tati Mae n'est pas à la maison, elle a du aller se chercher le petit déjeuner de demain. On fera ça demain si tu.... Oh ne pleures pas hein, je vais pas t'entrainer pour que tu pleures non plus ! Qu'est ce que c'est que ça ! On pleure pas, on fonc.... Shocked

Lauri était déçu par la réponse du champipépére elle aurait tant voulu jouer avec lui et tati mae ce soir, elle essaya les larme de crocodile pour voir si cela fonctionné avec lui, jusqu'a ce qu'il dise 5 mots "on pleur pas on fonc...", Laureline ne lui laissa même po le temps de finir sa phrase que le coup parti elle lui colla violemment le manche de son épée dans les partie familiale...

Un peu comme ça oui

Lauri regarda le champipépére devenir blanc comme un linge sans scrupule, sous les yeux de son parrain, elle glissa sa main dans celle de son parrain...

Tu viens parrain il est trop nul le champipépére il veux jamais rien comme moi je veux c'est tout comme lui il veux, faut tout faire comme lui jamais comme les autres...

Lauri assena un nouveau coup au pépére avant de le laisser la sur place...

Pour demain je verrais si je suis d'humeur d'abord, non mais j'suis po à ton service...

Un coup, puis un second. Voila que le pauvre vieil homme était à genoux, regardant partir au loin la petite fille, la main tenue par son parrain. Il avait laissé sa garde devant le visage angélique de la damoiselle et en payait le prix. Il se releva difficilement et prit le chemin de retour vers sa maison, aux extérieurs du village, marchant tel un crabe échoué sur une plage.

Une fois arrivée chez lui, il s'enfila un bon petit remontant avant d'aller s'allonger, ou plutôt de se laisser tomber, sur son lit, tenant ses parties génitales dans les mains pour tenter d'apaiser une douleur toujours aussi forte.

La nuit passa et le matin se leva alors. Le soleil fit son apparition au coin de la forêt et passa la fenêtre de la chambre pour venir frapper les yeux du pépère et lui indiquer que le chant du coq allait retentir.

Ni une, ni deux le pépère se leva d'un bond, mais la douleur le fit sautiller un instant, avant qu'il ne puisse remettre ses bijoux de famille en place. Cet épisode lui rappela que sa petite protégée lui avait donné une leçon d'humilité la veille au soir. Il prit alors son tonneau du déjeuner et vit sa fille entrer avec un petit champenois pour leur caler le ventre. Il lui sourit et commença la découpe avant de faire cuire tout cela, pendant que la jeune et jolie jeune fille alla se reposer de son périple de la veille. Une fois terminé, il mit le couvert et appela Maeva83 pour l'inviter à ta table.

La petite famille s'installa, prenant le soin de mettre leurs serviettes au tour du cou. Couteau dans une main, fourchette dans l'autre, les voila prêts à dévorer le repas qui leur tendait les bras. Pas un mot ne venait distraire les deux ogres qui engloutissaient tour à tour chacun des morceaux présents sur le plat. Le seul bruit qui venait frapper l'air était celui de leurs crocs en train de déchiqueter la chair. Une fois finie, un petit rôt de chaque protagoniste vint briser le climat glacial qui commençait à s'installer, mais quand même vite étouffé par les paroles du père envers sa fille.

Mae, il y a la petiote qui a eu sa première petite épée. Il va nous falloir l'entrainer un petit peu pour en faire une vraie guerrière. Tu vas aller la chercher, qu'on lui apprenne déjà à tenir une épée. Plus tard on la formera comme je t'ai formé pour qu'elle puisse à la longue nous ramener le petit déjeuner !

Maé rognait les os que le pépère avait délaissé sur le rebord de son assiette. Pas de gâchis, elle avait couvert suffisamment de lieues pour le dénicher ce pti là!
Et vindiou, c'qu'il était tendre!

Comment ça on va l'entrainer? Trop tard papou, elle a déjà 8 ans et elle est fragile comme une poupée de porcelaine et je parle même pas de Néfi qui est toujours derrière nous et qui nous surveille, elle me mène la vie impossible depuis que je traine avec Laurie

Tu sais, pour le petit déjeuner tu pourras toujours compter sur moi hein? Pas besoin de la ptiote, je te laisserai jamais mourir de faim papou tu le sais hein?
Tu as pas dans l'intention d'adopter la pupuce et de l'aimer plus que moi quand même?

Moi j'ai rien contre de l'entrainer la ptiote, même que ça me ferait plaisir de la voir s'endurcir un peu, c'est juste que c'est un peu compromis d'en faire une guerrière avec son papa et sa maman toujours dans not'dos

Mais tu dis qu'elle a eu une épée? De qui? Et elle veut savoir s'en servir? Elle te l'a dit?
Je peux passer la chercher à l'auberge et la ramener ici tout à l'heure, faut que j'aille au marché chercher les tonneaux que tu as commandé.

Maé se léchait les doigts bruyamment et regardait dans la marmite s'il restait encore quelque chose à manger...
Il restait pas un fond de soupe d'hier encore? J'ai une de ces faim moi! J'aurais dû le choisir plus gros ce champignon rabbit

T'en pense quoi alors? Je vais la chercher et on l'entraine ici?
Pourquoi tu es plié en deux comme ça, tu as mal au dos? Au ventre? T'es blessé papa?

Sa fille piqua en son assiette pour prendre quelques os. Il la regarda tout d'abord de travers en voyant qu'elle mettait la main dans un terrain de chasse gardée, puis s'étonna de la voir si morte de faim. Il lui répondit alors à toutes ces questions, après qu'elle eut fini de parler car sans cela, il n'arrivait pas à en placer une, ouvrant à peine la bouche avant que sa fille n'enchaine les phrases.

Bah si on va l'entrainer la petite, on va pas la laisser souffrir toute sa vie quand même. Il faut bien qu'elle puisse se défendre le cas échéant ! Et puis, comme je t'ai dit, ça nous permettra de rester tranquille pendant qu'elle va chasser le déjeuner. Plus elle sera aguerrie, plus on pourra siffler de tonneaux pendant qu'elle chassera. Il faut penser à tout ma fille !

Pour ses parents, il ne faut pas t'en faire, ils sont suffisamment occupés à l'auberge et la petite est futée. Elle saura déjouer les plans diaboliques des deux bougres.

Pour l'épée, je lui en ai donné une de ma réserve personnelle. Va donc la chercher on lui fera tuer une des poules du voisin si tu as encore un creux !

Bon ben je finis ma soupe et j'y vais. Une poule tu dis? Mouai, mais crue alors parce que le temps de la cuire, en plus si c'est une vieille, j'ai le temps de mourir de faim!

J'en ai pour moins d'une heure, le temps de charger les tonneaux et de trouver la petite sans me faire remarquer. Tu peux nous faire une tarte au Maroilles en attendant? Va lui falloir des forces à la puce, l'a pas encore l'habitude de tenir une épée et encore moins de chopper les poulettes!

Laurie en balade dans les rues de Cambrai à la recherche de la moindre bêtise, de péripéties à faire, à l'affut du moindre secret...

Plus tôt dans la matinée elle était passé à l'herboristerie concocter un bon remontant pour le champipépére,de la bière frelaté à base de plante. Une espèce de potion pour devenir la chouchoute de celui-ci...

La chipie sautillé dans les ruelles du villages, en arnaquant de ci delà ses tontons pilleurs et les brigands...

Laureline adoré tout obtenir de ses tontons c'était son passe temps favoris...

[Sur la grand-place]

Maé arrivait au marché lorsqu'elle aperçut Laurie toute guillerette et sautillante. Elle la prit par surprise en arrivant par derrière et la jeta sur sur dos pour la chatouiller.

Et bien, qui court par là? Qu'est-ce que tu prépares comme mauvais coup, chipie?

Coup d'oeil à droite, coup d'oeil à gauche, pas de Squire en vu, elle embrassa et déposa Laurie dans un coin sombre de la ruelle pour lui parler face à face...

Dis, Laurie, le pépère m'a dit que tu avais une jolie épée? Tu veux venir avec moi jusque chez lui pour commencer ton entraînement? Va falloir apprendre à t'en servir maintenant!! Et surtout va falloir apprendre à chasser, comme le pépère me l'avait déjà enseigné à ton âge! Ça te tente de venir avec moi?

Laurie se tortilla sous les chatouille de mae la suppliant d'arrêter...

Et bien, qui court par là? Qu'est-ce que tu prépares comme mauvais coup, chipie?

Euh... Personne tati... Moi rien de rien je le jure...

[[Dans une ruelle sombre, trafic en tout genre...]]

Dis, Laurie, le pépère m'a dit que tu avais une jolie épée? Tu veux venir avec moi jusque chez lui pour commencer ton entrainement? Va falloir apprendre à t'en servir maintenant!! Et surtout va falloir apprendre à chasser, comme le pépère me l'avait déjà enseigné à ton âge! Ça te tente de venir avec moi?

Lauri un sourire malicieux aux lèvres regarda mae et lui répondit...

Oui c'est lui qui me l'a offerte parce que je suis ça préféré des préférés... Ben... j'ai po besoin de toi pour aller voir le champipépére... Ben vi ton papou il va m'apprendre a m'en servir à moi il va me donner tout les secrets et pis il m'a promis que je deviendrais meilleurs que toi même parce que c'est moi qu'il préfère...

[Dans une ruelle sombre, trafic en tout genre...]

Ah oui? Il t'a dit ça le pépère? Et bien si il l'a dit, c'est qu'il le pense dans ce cas, et si tu fais une bien meilleure guerrière que moi, ce sera bon pour Cambrai ça! Les brigands et les spéculateurs n'auront qu'à bien se tenir

Je suis venue te chercher parce que c'est mon papou qui l'a demandé, mais si tu veux tu peux y aller toute seule le voir, moi j'ai encore des courses à faire au marché de toute façon, reprenant le même air malicieux que Laureline...puis t'es une grande fille, tu as pas peur des bêtes sauvages et des brigands qui rôdent dans la forêt
Faut que je prenne livraison des tonneaux de bière que le pépère a commandé aux Tastevins!

Je suis venue te chercher parce que c'est mon papou qui l'a demandé, mais si tu veux tu peux y aller toute seule le voir, moi j'ai encore des courses à faire au marché de toute façon... Puis t'es une grande fille, tu as pas peur des bêtes sauvages et des brigands qui rôdent dans la forêt
Faut que je prenne livraison des tonneaux de bière que le pépère a commandé aux Tastevins!

Oui j'suis une grande fille qui peu y aller toute seule et j'ai pas peur moi j'suis po une froussarde comme toi d'abord...

Bon je te laisse je vais chez le champipépére il m'attend...

Laurie commença à s'eloigner en tirant la langue a mae et en la traitant de froussarde...

Froussarde... T'es qu'une Froussarde... Nananère...

[[Dans la foret sombre, lieux de toute les surprises, ou tout peut t'arriver...]]

Puis la petite se mit à courir jusqu'à la foret. Une fois entrée de dans la fillette changea bien vite d'attitude, une Laureline toujours sure d'elle qui n'avait peur de rien devint d'un coup livide et apeurée par tout les bruits qui l'entourait, il faisait sombre, très sombres... Plus la chipie avancée plus elle avait la frousse, faisant des sursauts énorme au moindre bruit suspect...

Ce qui devait arriver finit par arriver même méfiante la petite finit par tomber dans uns des pièges installés par les de Cambroisie, Laureline se retrouva pendu par les pied à un arbre...

Groumph !!!

J'aurais sus j'aurais po venue...

Lauri regarda bien noir le gros cochon tout laid qui venait d'arriver juste en dessous d'elle et qui grognait monstrueusement, lui faisant également horriblement peur quand il la dévoré de ses deux gros yeux tout noir insinuant qu'il la trouvé appétissante ...

Le pépère préparait les tonneaux qu'ils avaient vidé, sa fille et lui. Il lui fallait tous les conserver afin d'avoir une petite ristourne de la part de Tastevin ou dans l'espoir qu'on le lui remplisse gratuitement. Il les empilait les uns derrière les autres et pensait à la tête que ferait sa fille quand elle saurait, une fois sur place, qu'il lui manquait quelque chose. Le pauvre était tout pâle rien qu'à l'idée de la soufflante qu'il allait se prendre.

Il était en train de mettre le dernier tonneau au sommet de la pyramide à seize étages, lorsque des bruits de bois vinrent siffloter à ces oreilles. Ces bruits de bois ils les connaissaient car il les faisait sans cesse bouger, ayant toujours l'espoir qu'enfin un jour il arrive à choper une bestiole dans l'un de ses pièges qui y étaient reliés. Cela faisait des années qu'il avait espéré, et enfin ça avait fonctionné.

Debout sur l'étalage de tonneaux, il fit un cri qui résonna dans tout ... euh ... dans un seul tonneau en fait. Levant les bras au ciel comme pour s'annoncer vainqueur il sautilla sur place, mais l'échafaudage n'était pas ce qui pouvait s'appeler de plus solide et en retombant sur la base d'un des tonneaux, le pépère en fit l'amère expérience, faisant chuter celui-ci, qui fit chuter à son tour le vieil homme ainsi que le reste des futs.

La dégringolade était terrible et des "aïe", "ouille", "tchou", "outch" répondaient à quelques vociférations de l'accidenté, brisés néanmoins dans leur sonorité par le vacarme de l'éboulement. Les quatre pattes en l'air, entre deux tonneaux explosés, Yeuxbleus83 n'avait pas fière allure. Il se releva doucement mais surement, se remettant en place les quelques os qui avaient bougé, avant de regarder avec dépit la ristourne qui s'était envolée. Fort heureusement pour lui, il avait son repas qui l'attendait.

Il entra en sa boucherie et choisit sa plus belle hache. Tablier mis autour de la ceinture, le voila partit en s'équipant d'une corde pour trainer la bestiole une fois qu'il l'aurait achevée. Il commença à prendre la route, puis après quelques lieues, retourna en arrière. IL ne savait pas quel piège avait fonctionné avec toutes ces émotions et devait s'assurer de suivre le bon chemin. Il retourna donc au près de son carillon de bois. C'est en regardant celui-ci qu'il saurait quelle direction suivre.

Il s'approcha donc de celui-ci, trainant sa vieille carcasse toute abimée, et inspecta son carillon. Une corde était tendu vers celui-ci, mais le pépère ne se rappelait même pas que c'était son piège, pensant que sa fille avait mis une corde pour étendre le linge. Il continuait de suivre les autres pistes, quand il s'aperçut qu'on faisait bouger la corde. Surpris de cela, il se dit qu'avant de pouvoir réfléchir, il devait faire cesser le petit malin qui s'amuser à le déconcentrer.

Il suivait la corde, petit à petit, lorsqu'il vit au loin un cochon. Aucun doute, il ne pouvait s'agir que d'un des pièges qu'il avait concocté et un sourire illumina son visage. Il s'approcha petit à petit, se moquant de l'animal qui venait d'être pris dans ses mailles ... enfin presque.

Petit, Petit, Petit ... On a pas réussi à être plus malin que le pépère à ce que je vois... Qui qui c'est qui va finir dans la casserole ? Et oui c'est ....

Il n'eut pas le temps de finir que le cochon détalla et, malgré la course effrénée du vieil homme, s'enfuit. Vexé de voir son déjeuner s'envoler ainsi, le voila qui recommençait à vociférer.

Saleté de piège de mes deux. Encore une corde de mauvaise qualité, même un cochon arrive à s'en défaire. Je vais tout couper moi ça va être vite vu !

Continuant de palabrer sur cet échec, la rage au ventre, il met un gros coup de hache dans la corde qui se trouvait à sa hauteur, et continua sa route, il avait plein de rangement à faire.

[au marché]

Laureline s'était éloignée et se dirigeait vers la forêt.
Sans se soucier des petites piques que lui avait lancé la ptiote avant de suivre sa route, Maé retourna à sa chariote pour aller prendre livraison de ses tonneaux.

Bonjour monsieur l'abbé, z'avions pensé à m'apporter les tonneaux du pépère? Sinon c'est même pas la peine que j'm'en retourne, vous le connaissez, il plaisante pas avec ses commandes.

Tout est là, damoiselle Maé, vais vous aider à les charger

Ohlà, que nenni, ménagez vos vieux os mon père, je m'en occupe. Par contre, pour la peine, on vous réglera la semaine prochaine....où jamais comme fait souvent le pépère.

Elle chargea les tonneaux tout en se marrant et rassura l'abbé sur les deniers qu'elle viendrait lui porter plus tard. Puis elle prit la direction de la maison du pépère....

[Dans la foret sombre, lieux de toute les surprises, ou tout peut t'arriver...]

Alors qu'elle sifflotait et racontait des histoires drôles à la mule qui semblait s'en délecter, elle vit au loin un sanglier, posté, le groin en l'air, intrigué par une petite bête qui se balançait, attachée par le pied au bout d'une corde...

Maé stoppa la chariote et tira lentement son arc et son carquois qu'elle posait toujours soigneusement à ses pieds. Elle encocha, mais quelque chose fit fuir l'animal, elle tira tout de même en suivant des yeux la bête, et fit mouche au second trait!
La grosse bête tomba raide morte sur le flanc et le mulet se remit en route.

Faisant semblant de ne pas voir Laurie, pendu au plafond comme dans l'histoire des trois petits cochons.
Elle passa volontairement sous elle en sifflotant, pour se diriger vers le dîner...Lorsque...
Elle entendit un gros ploc à l'arrière de son chargement.....

Laurie regarda le cochon fuir quand elle vit la chevelure rousse de sa tati juste sous ses yeux. La petite vit mae lui passer sous le nez et sans dire mot elle la laissa faire dans l'intention de se débrouiller seule...

Mais d'une chute bien violente, du au coup de hache du pépére qu'elle n'avait pas remarqué, sur la corde qui la tenait, Laurie passa la tête la première au travers du plancher de l'arrière de la charrette restant coincer a mi chemin raide comme un piquer, seule les jambes bougées telles des ressorts...

Dans sa chute et son plantage la petite vociféra tout en jurant...

Aie !!! Ouch !!! Ouille !!! rodidiou !!! Fidput***!!!

Une fois stabilisé raide comme un piquet dans la charrette et ses esprits reprit la petite sortie une phrase...

Groumph...

Si j'aurais sus j'aurais po venue...

Sans trop s'inquiéter du bruit qui avait légèrement ébranlé son convoi, Maé stoppa devant le gros cochon et sauta à terre pour l'emporter et le stocker à l'arrière avec le reste de son chargement.
Quelle ne fut pas sa surprise lors qu'elle vit les deux petits bretzels qui servaient de jambes à Laurie, dépasser et s'agiter, alors que sa tête avait traversé le plancher
Elle se baissa suffisamment pour regarder l'essieu de sa chariote et, la tête à l'envers, prit des nouvelles de sa petite chérie.

Alors Laurie? Ça roule? Tout ce passe bien pour toi? Pas trop inconfortable cette position? Un ti coup de main peut-être? Regarde à mes pied le joli cochon qui va nous servir de dîner! Il est bien gros et bien gras, qu'en penses-tu? Humm, tu es d'accord maintenant pour que je te conduise chez le pépère?

Alors Laurie? Ça roule? Tout ce passe bien pour toi? Pas trop inconfortable cette position? Un ti coup de main peut-être? Regarde à mes pied le joli cochon qui va nous servir de dîner! Il est bien gros et bien gras, qu'en penses-tu? Humm, tu es d'accord maintenant pour que je te conduise chez le pépère?

Laureline continua de pester et répondit sèchement à mae...

Oui... Ca roule...

Tout va bien dans le meilleur des mondes...

Non ca va...

Non plus je me débrouillerai seule comme un grande...

Mouai il est beau mais si j'avais po était la tu l'aurais pas eue donc c'est quand même un peu grâce à moi...

J'ai po le choix j'suis coincer dans ta charriote et même si je disais non que je veux pas tu m'y emmènerai quand même parce que je suis coincer...

Donc bon roule et allons la bas...

La petite ronchonner fortement avec un visage boudeur...

Et bien en route, guerrière, je dirais au pépère que c'est grâce à toi qu'on a attrapé le monstre de la forêt de Cambrai

Le convoi se remit en route et Maé laissa Laurelyne se dépêtrer et s'extirper toute seule de...de...de son pétrin

[Chez le pépère, où tout est permis, sauf cracher dans la bière...]

Pouet, pouet... le bruit que faisait la vieille soule reprisée accrochée à la cariole

Papouuuuuuuuuuuuuu C'est nous!!!

Et bien en route, guerrière, je dirais au pépère que c'est grâce à toi qu'on a attrapé le monstre de la forêt de Cambrai affraid

Groumph...

Mouai...

La petite ronchonnait toujours et ne faisait pas trop confiance à mae. Laureline restait persuadée que sa tati se garderai la gloire pour elle...

Laurie se tortillait dans tout les sens pour essayer de sortir du trou, mais elle était bel bien coincé, et n'y arriva pas.

Alors que mae hurla déjà après son père qu'elle était arrivée la petite fut légèrement vexé de ne pas s'en être sortie toute seule...

La fillette arrêta de se tortiller espérant que le champipépére lui serait gentil et la sortirait de son pétrin...

Il rentrait vers sa demeure, ronchonnant après la facilité déconcertante dont une pauvre bête avait réussi à s'extirper de son piège. Il trainait des pieds et en voyant un caillou, il se décida à passer ses nerfs en y mettant un bon coup de pied. Il balança son pied en arrière qui d'un coup sec vint raser le sol et impacter celui-ci ... mais ce n'était pas un caillou. Une racine d'arbre sortait du sol et fit trébucher le vieil homme une fois de plus.

Se retrouvant une nouvelle fois au sol, sa fierté vint le piquer. Il se redressa d'un coup, saisit sa hache qui était tombé en même temps que lui, et fendit l'air de quelques coups bien portés sur la racine.

Son défouloir exterminé, il reprit tranquillement le chemin de sa maison. Une fois sur place, il commença le rangement de tout le fouillis qu'il avait provoqué. Le chantier était vaste, mais une bonne petite mousse lui donnerait du courage. Il entra à l'intérieur et se détendit quelques secondes avant de retourner à la tâche.

Sa mousse finie, il se leva et se dirigea vers le lieu de sa première chute quand un bruit se fit entendre. Mae était revenue !

Il l'entendit brailler au loin et alla à sa rencontre, les doux breuvages ne pouvaient attendre. Il se hâta quelque peu et commença à aller directement vers les tonneaux. Un bisous sur la joue de sa fille, si rapide fut-il, et il en avait déjà un en main quand il entendit quelque chose sous la carriole.

Fort étonné de cela, il se pencha vers le le sol et regarda dessous. Voyant une tête sortir de là dessous, il se releva d'un coup avant de retourner voir. L'étonnement d'apercevoir la petite Laureline était grand et le pépère se demandait si il avait rêvé, trop bu, ou si tout simplement cela était réel.

Le grognement de la damoiselle le convainc d'une chose. Tout cela était réelle. Il se tourna vers sa fille, l'interrogeant du regard, avant de lui adresser quelques mots. Pendant qu'il questionnait sa fille il commença à libérer Laureline.

Bah ma fille, qu'est-ce que tu as fait à la petiote ? Pourquoi tu l'as encastré là dedans ? Ça va pas ? Tu veux que les Squire viennent encore gueuler ou quoi ?
Pff, on peut rien te confier ! Bouge pas Laureline, je vais te sortir de là.

Pour la ptiote, elle m'est tombée du ciel, j'ai pôh d'explication, mais regarde ce qu'elle a capturé, une gros cochon sauvage pour le dîner, entre nous la poule que tu voulais lui faire attrapper, ça va être de la rigolade

Dis papa, à l'occasion, faudrait peut-être revoir nos pièges dans la forêt, j'ai comme l'impression qu'on a monté le système à l'envers
Occupe toi de Laurie pendant que je prépare les épées et le reste..., je sais pas ce qu'elle a mais elle est un peu ronchon...Elle a peut-être pas mangé de champignons ce matin?

Laurie entendit le murmure de mae à son père et hurla un grand coup en grognant alors que son champipépére la libérée de son emprise séquestration...

J'SUIS PO RONCHON...

Se tournant vers le champipére ...

L'écoute po, il marche très bien tes pièges, la preuve t'as un gros cochon pour ton diner, faut juste un appât pour que ça fonctionne, si je mettais po faite avoir par le piège, ben le cochon y serait jamais venu...

En faite fraudais chasser plein de champignon et les incruster dans tes pièges et la t'aurais plein de bon manger...

Enfin délivrée de la charrette, Laureline choppa le bras de mae avant que celle-ci ne s'éloigne et mordit un grand coup violent dedans tout en arrachant d'un coup sec l'énorme écharde de plancher restait planté dans ses cotes, la douleur la fit serrer sa mâchoire fortement sur le bras de mae et vociférer des injures...

Groumph !!!

Rodidiou de Fidput***...

Regardant mae avec un grand sourire...

Merci de ton aide tati...

OUaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitch! sgregneugneu! Faut le dire si tu as faim Laurie?

Merdouille tu m'as planté tes crocs dans la viande là!
Ouhlà belle écharde T'aurais pu te crever un oeil avec ça! Faut faire gaffe ma puce lorsque tu t'encastres dans les chariottes, tu pourrais vraiment te faire mal

Maé se frottait le bras pour estomper la douleur et lui mit une petite tapette sur les fesses pour la faire avancer vers la maison. Zou on va voir ce que la papou nous a cuisiné pour notre goûter! Fini les plaisanteries, on passe aux choses sérieuse maintenant