64 Quartier des Saules

À Cambrai depuis plusieurs mois déjà, Lyzea avait pris possession de la maisonnette
située au 64 du Quartier des Saules, sans trop s'en occuper...
Rien ni personne ne l'avait motivé en ce sens. Le jardin était donc un peu à l'abandon...
et nulle peinture n'avait rafraîchi la façade.
Elle n'avait pas non plus redécoré l'intérieur, gardant les quelques meubles et tentures qui s'y trouvaient à son arrivée.

Par contre... sa vie se trouvait modifiée par l'arrivée d'un nouveau Cambrésien...
Et elle regardait sa maisonnette avec des yeux nouveaux.
Il avait parlé de venir s'installer avec elle...
et elle constatait que ce lieu n'était pas trop accueillant!
Il y avait urgence!!
Toute à sa joie de le recevoir... elle décida de se mettre à la tâche!

Sortant serpillère et seau... elle s'employa, toute la matinée, à faire reluire les parquets.
Ouvrant rideaux et fenêtres pour laisser entrer le soleil et l'air pur, elle en profita pour nettoyer ses quelques meubles.
Elle s'attaqua ensuite à la cuisine, recouvrant la table d'une nappe colorée...
courant au jardin y cueillir quelques fleurs qui avaient résisté aux pluies des derniers jours...
et composa un joli bouquet pour rendre les lieux plus accueillants.

Ouf!! Elle allait oublier de changer les draps!
Elle en choisit de bien doux... et regarda autour d'elle...
Satisfaite, elle passa dans la salle d'eau pour se rafraîchir.
Elle soigna sa tenue... un brin coquette... et sortit enfin pour l'attendre.
Il ne devrait pas tarder!

Triskell arriva un peu en retard. Il vit Lyzea sur le perron l'attendant. Il se dirigea vers elle et l'embrassa tendrement.

Bonjour mon amour, Je suis un peu en retard car je suis passé par le cadastre et j'ai été faire quelques emplettes. Comme je sais que tu as passé ta journée à rafraîchir la maison, je me suis permis de ramener de quoi souper.

Il lui montra le panier puis l'ouvrit.

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Voilà, mon coeur. Qu'en dis-tu? Pain de sègle, vin rouge, jambon blanc, fromage aux aristous du Velay et fondant au chocolat.

Triskell montra la suite qui était dans sa besace.

Et voilà pour l'ambiance.

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Mais dis moi, tu es toute coquette!
Bon on rentre? tu me fais visiter?

OUF!! Triskell!!
Mais... tu as fait des frais! Dis donc!!!

Lyzea admire l'intérieur du panier avec tant de convoitise qu'elle en oublie ses devoirs d'hôtesse...
et surtout... surtout... de l'embrasser.

Mais... tu n'as rien oublié! Tout y est! Et... ce fromage? Tu le sors d'où?
Je n'en ai jamais vu de semblable! Et... tu crois qu'on va se rendre au dessert?

Gourmande, elle se disait que le dessert pourrait sûrement attendre...
Elle se jeta dans ses bras et l'embrassa avec fougue, le remerciant pour ses largesses.
Elle le savait pourtant plutôt peu en moyens... mais si fier!
C'était devenu un combat quasi perpétuel que de vouloir lui aider!
Elle savait pourtant que c'était un homme plein de savoir et de ressources...
Mais elle ne souhaitait qu'apporter un peu d'aide pour son installation.
Elle se recula un peu, lui sourit et ajouta:

Tu viens que je te montre?

Riant nerveusement, un peu honteuse de l'aspect délabré de sa demeure,
lui fit faire le tour des différentes piècesl
La petite entrée donnait sur un séjour éclairé.
Quelques chaises entouraient une table basse.
Un fauteuil accueillant trônait devant la cheminée.
En allant plus à l'arrière, on découvrait la cuisine, où son bouquet trônait sur la table.
Elle vida rapidement le contenu du panier sur la nappe,
sortant du même coup ustensiles et couverts pour les recevoir.
Fébrile, elle ouvrit la bouteille de rouge et en versa dans deux gobelets,
lui en tendant un, le fixant, les yeux pétillants de bonheur:

À ton entrée chez moi...
À ton séjour... chez nous...
Que tu t'y plaises et t'y sentes comme chez toi!
Bienvenue chez toi!

Trinquant, elle but une gorgée, ne le quittant pas des yeux.
Elle l'observait, alors qu'il parcourait la pièce du regard,
se demandant s'il n'était pas trop déçu.
Peut-être la croyait-il plus en moyen... mais bon!
Qu'importait... Ils étaient réunis... et elle en éprouvait grande joie.

Il y a une salle d'eau, juste derrière l'âtre...
mais elle n'est pas encore entièrement aménagée.
Il y a aussi deux chambres, à l'étage.
Tu désires les voir tout de suite,
ou tu préfères qu'on fasse d'abord honneur à ton festin?

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[b]

Triskell guidé par sa merveilleuse compagne, fit le tour du propriétaire. Il trouva la maison chamante et accueillante, tout comme Lyzea en somme. Il vit certe, qu'il y avait des travaux à faire... Mais dans sa vie ancienne de vagabond, dormant souvent à la belle étoile ou en squattant des granges en hiver, il avait appris à se servir de ses mains. Il ne regarda pas plus en avant, se disant qu'il aurait bien le temps pour réparer les menus choses. Il avait mieux à faire...

Il prit des mains le gobelet que tenait que tenait Liz et posa le sur la table de la cuisine ainssi que le sien.

Il l'attrapa par les hanches et l'embrassa longement, leurs corps se frôlant délicieusement.

Je te sens un peu nerveuse... Il faudra bien que tu te détendes avant de manger.
Et puis la visite n'est pas terminée, il me semble?
Tu ne mavais pas parlé d'un étage avec deux chambres?
Je te propose de visiter la première pour le moment.
Puis nous pourrions souper.
Et ensuite... tu me feras visiter la deuxième?

Triskell l'entraina vers l'escalier.

Passe devant, mon coeur, comme je connais pas le chemin...

Et puis la vue sera plus belle si je te suis!^

Emouistillé, mais un peu nerveux aussi, Triskell la suivit.

Elle grimpa les escaliers, retroussant un peu sa jupe afin de se rendre plus rapidement...
La journée avait été longue et épuisante, mais elle n'en sentait nullement les effets... bien au contraire!
L'arrivée de Triskell, ses paroles enjoleuses, ses... sous-entendus taquins et sensuels... Tout la mettait en... appétit!

Mais dilemne! Par quelle chambre commencer??
Dans la première, la chambre d'amis, seul un lit un tantinet boîteux y trônait... et sans chauffage d'appoint!
Il y avait bien une chaise, aussi... mais bon!!
Elle avait bien envie de lui faire croire que c'était sa chambre... et voir sa réaction!

Le coeur battant, se retenant de rire... elle se tourna vers lui, l'air angélique... du moins, c'est ce qu'elle espérait...
Cette petite plaisanterie lui permettait de prendre un peu de recul... De calmer surtout le désir qu'elle sentait monter en elle...
Plongeant son regard dans le sien, elle y lu un trouble qu'elle ressentait elle-même... et se sentit encore plus nerveuse...
Elle ne savait plus quoi dire... incapable de bouger... attiré vers lui... en plein milieu du passage... ses mains triturant sa jupe... sans qu'elle ne s'en rende compte...

Triskell sentit l'émoi presque palbable qui s'échappaient d'eux...
Il l'embrassa langoureusement en la tenant par la taille puis lui fit faire demi tour tout en l'entrainant dans la pièce...

Triskell fut un peu surpris par la précarité de la pièce. Le peu de mobilier et l'impersonalité de l'endroit...

Mon Amour, je ne m'attendais pas du tout à ça. On dirait une chambre abandonnée. Je croyais y trouver un coiffeuse et un coffre pour tes nombreuses robes...

Triskell sentit comme un courant d'air et retira délicatement la houppelande de sa tendre mie. Il la plaça sur le rebord de la fenêtre pour calfeutrer la chambre.

Il prit ensuite Lyzea par la hanche et l'entraina vers le lit...

Une fois assis assis dessus, il sentit que la pauvre structure n'allait pas tenir le coup...il releva sa compagne étonnée, attrapa le matelas et le posa à même le sol...

Mon tendre Amour, je m'attèlerai à réparer ça au plus vite, mais allons au plus urgent...
Je me fous de l'état des lieux, tout ce qui compte, c'est que tu sois à mes cotés. De toute façon, c'est déjà plus que luxieux pour moi.
J'ai envie de toi, maintenant!

Triskell s'appprocha d'elle le coeur battant et leurs corps tremblants s'enlacèrent dans une douce étreinte.
Il lembrassa avec passion tout en faisant courir ses mains sur son corps.
Triskell la guida vers le matelas a même le sol et commenca à la déshabiller tout en la couvrant de baisers... De plus en plus exité par la douceur de sa peau, son parfum enivrant et sa profonde respiration qui faisait monter et durcir sa poitrine... Et autre chose...

Les mois avaient passé...
Ils avaient eu leur petite part de jours heureux, remplis d'allégresse.
Où en étaient-ils, maintenant

» [66 Quartier des Saules] Chez Neo et Stamat...