[rp] Un voyage, Une mission, Un retour.

Ialo Nanto avait quitté Cambrai bien vite, ne laissant derrière lui qu'une ressente boucherie fermée et un champ de légume à l'abandon.

Il avait cependant, pris soit d'avertir par une courte lettre, ses amis les plus proches Les Squires, déposée dans leur échoppe.

Citation :: Ma chère Néfi,

Je te laisse ce petit message pour te dire que je part. Le temps est venu pour moi de parcourir un peu les territoires du royaume.
Je pense que je reviendrai à Cambrai un jour.

Je vous embrasse fort toi et les enfants.
Passe le bonjour pour moi à nos amis

Bien à vous
Ialo Nanto

Son départ n'était un secret pour personne !
Mais sa mission oui, beaucoup ce sont demandé pourquoi il partait comme ça, si vite.

[Orléans]

Depuis bien longtemps, lui semblait-il, Fonnou n'avait éprouvé les joies de la liberté. Elle avait beau chercher dans les moindres coins de son esprit, elle n'éprouvait qu'une étrange et morne lassitude.
Cette guerre qu'ils avaient mené quelques mois auparavant l'avait fatigué, épuisé, comme tous, mais elle n'avait eu la chance de ses camarades et n'avait pu quitter Orléans en temps voulus.

Depuis lors, elle avait bien tenté de quitter cet endroit, ne doutant pas un seul instant du danger qui pesait sur elle si les autorités compétentes se rendaient compte qu'elle était encore ici. Après tout, elle n'avait pas refusé son poste de chef d'armée quand le moment fut venu, et en était très fière intérieurement, certes, mais dans ces temps troublés c'était hélas un grave crime pesant contre elle.

Son village lui manquait, ses amis lui manquaient, même son bon a presque rien de mari lui manquait... Et elle répugnait à vivre ainsi cachée, ne sortant que la nuit, à l'heure où les quelques regards qui pourraient la croiser seraient déjà trop avinés pour se souvenir d'elle le lendemain... Enfin, son secret si bien gardé depuis plusieurs semaines ne fit pas exception, elle ne savait toujours comment mais, sa vie clandestine à Orléans avait finie par être découverte, mauvais présage.

Dès cet instant, il ne fallut aucuns doutes à Fonnou quand à savoir ce qui pourrait lui arriver... Impossible de continuer ainsi dans cette prison de verre qu'elle s'était construite, impossible aussi de conserver sa cache bien longtemps, des battues étaient organisées chaque après-midi pour la retrouver. Il fallait agir oui, et vite.

Prenant plume et parchemin, encre et colombe, elle rédigea une brève missive qui décolla aussitôt, solidement fixée à la pâte du coursier. Par chance une réponse lui parvînt le soir même. C'était décidé, elle quitterait cette ville le plus rapidement possible, maintenant que le temps lui était compté. Un messager allait venir pour elle, jamais elle n'avait douté du réseau de solidarité artésien, mais qu'il fonctionne si bien aujourd'hui lui emplissait le coeur d'un ravissement sans nom.

[Cambrai]

Un pigeon d'une Cambrésienne en détresse était arrivé à en ville, celle-ci avait depuis longtemps été éloignée de Cambrai à la suite de conflits dans le royaume.

Ce courrier était parvenu à Ialo Nanto et par amitié pour Fonnou, il avait décidé de partir au plus vite la retrouver à Orléans. N'ayant pas pris le soit de préparé son voyage, ce départ à la hâte était une nécessité. Le voyage s'annonçait dangereux, car selon de sources sûres : le Duché de Champagne venait de tomber au main de Brigands lourdement armées. Il lui fallait donc traverser le Champiland avant que ses frontières ne soient fermées à tous voyageurs.

N’écoutant que son courage et l’urgence ce fessant ; Ialo ne pouvait pas se permettre de passer pas la Normandie rallongeant son voyage de beaucoup ; il décida de s’engager vers la Champagne pour rejoindre son amie à Orléans.
Un fois arrivé à Péronne, Ialo pris le temps d'envoyer un Pigeon à son amie pour ne pas qu'elle s'inquiète. Et que bientôt on viendrait la sortir de sa prison.

Citation :: Ma chère Fonnou,

Je suis apparemment le seul à tenir mon engagement de venir te chercher !
Je ne sais pas si tu auras mon pigeon avant que j'arrive, mais je préfère te l'envoyer quand même.

Je pense arriver dans 6 ou 7 jours.

Je te dis à très vite.

Ton ami,
Ialo Nanto

Un fois passé en Champagne et son dernier pigeon pour Orléans partit, Ialo essaya de ce faire le plus discret possible lors de sa longue traversée de ce territoire hostile, il ne prit pas le soin de s'arrêter en route dans les auberges pour s'y restaurer, passant dans les villes la nuit et restant sur les chemins de traverse le jour. Toujours à la lisière des bois, Ialo préférait rester discret, au cas ou on le reconnaîtrait. Lui aussi avait fait des dégâts en Compiègne.

Quel ne fût pas le soulagement de Fonnou à la réception de ce message. Il lui laissait entre-apercevoir comme les chauds rayons de soleil dorés, qui savent si bien se faufiler dans un ciel d'été chargé d'orages; même l'air lui semblait plein d'odeurs, chargé de vie.

Commençant à préparer avec soins ses affaires disséminées selon différentes caches, son bonheur ne fut que de courte durée : un second oiseau, déplumé et de fort mauvaise augure passa au-dessus de sa tête, lâchant simplement un rouleau à l'aspect officiel, cacheté de cire rouge et frappé aux armes du duché d'Orléans. Le coeur serré, le sang lui bouillonnant aux joues, elle défit le sceau et ce qu'elle redoutait tant lui apparut clairement...

Elle tenait entre ses mains tremblantes sa mise en accusation pour trouble à l'ordre public... Paniquée, elle ne put raisonner calmement... Sa première action fut de prévenir Ialo de son malheur, essayant de ne pas penser à l'état dans lequel elle serait peut-être, une fois qu'il aurait triomphé des périples de son voyage.
Mais qu'importait! Il fallait encore boucler les préparatifs de leur retour. C'est à la fois nerveuse et nauséeuse qu'elle appréhendait chaque sortie à faire. Il ne lui restait que peu de nuits devant elle et une foule de choses à faire.

Une des première qu'elle entreprit, fut d'épier, depuis les buissons alentours, la porte nord de la ville. Si ses calculs étaient les bons, elle fermait à 21h, le garde était le même que d'habitude, et le même à tous les hommes : amateur de vinasse. S'éclipsant à pas furtifs, il lui parut bon de s'assurer que toutes les chances seraient de leur côté. Répugnant à faire ce qu'elle avait en tête, la jeune femme profita de la sombre nuit pour s'introduire chez l'apothicaire et dénicher de quoi estourbir le guet la nuit de leur fuite. Posant malgré tout quelques écus, certainement trop, sur le comptoir, elle regagna l'église, profitant de son droit d'asile.

[Sur les Chemins Champenois]

Ialo Nanto venait de passer Compiègne, la nuit se fessait calme autour de cette cité frontalière. Ialo reconnaissait ça et là quelques endroits ou il s'était caché pour espionner les Champenois lors de la seconde bataille de Compiègne.

Que de souvenirs lui revenaient à l'esprit, certain douloureux, d'autre moins. Cambrai y avait perdu de grand nom sur ces terres. Cette douleur ce fessait plus pressente ici qu'au village.

Essayant de libérer son esprit de ceci, Ialo pressa le pas vers la prochaine étape de son voyage : Sainte Ménéhould. Il y avait fait de bonne rencontre à son premier voyage avec sa première compagne, mais il savait très bien que l'accueil en ce jour ne serait pas aussi bon qu'autre fois. C'est pourquoi, comme pour Compiègne, Ialo évita la ville et la contourna par l'ouest, du côté de la rivière.

Ialo y avait justement trouvé un jolie petit coins calme et sécurisé pour y passer la journée à se reposer de son voyage de nuit.
Ne dormant que d'un yeux, Ialo vit se poser près de lui, en plein milieu de l'après-midi, un pigeon portant un petit rouleau de papier usé. Attrapant l'oiseau délicatement, Ialo découvrit avec stupeur l'affreux message que lui envoyé son amie.
Lui répondant aussitôt qu'il allait arriver très vite, mais malheureusement seul, car trop peu d'amis Cambraisiens pouvaient l'accompagner dans sa mission.

Un fois le message parti, Ialo rassembla le peu d'affaire qu'il avait, et repris la route le plus vite possible, il lui fallait être le soir même à Troyes...

Fonnou laissait dorénavant ses oreilles trainer ça et là. Ainsi elle put apprendre avec effroi que son procès était en très mauvaise situation -s'étant retirée à l'Eglise, elle ne pouvait prendre la parole et ainsi se défendre de ces accusations, quoique... elle n'en aurait pas eu envie de toute façon- en effet, depuis le début de l'instruction, ils n'avaient, semble-t-il, n'avoir qu'un mot à la bouche : peine de mort !!!

Refusant l'idée du tout au tout elle espérait que Ialo serait bientôt là, et qu'ensemble ils pourraient décamper vers l'Artois. Par chance, il fallait croire que ses pensées étaient les mêmes à son ami car elle avait reçu ce jour même une missive qui disait :

Citation :: Ma chère Fonnou,

Il est bien normal que nous ayons tous deux gardés le silence pendant ma traversé du Champiland et ton attente bien cachée. Maintenant que je suis en Berry, c'est plus calme pour moi.

Je t'annonce que je serai dès demain à Orléans. J'espère vite t'y trouver pour te ramener en notre Sainte terre d'Artois.

Je t'embrasse bien fort, soit encore un peu courageuse, j'arrive.

Ton dévoué
Ialo Nanto

Ainsi ça y était presque!! Son sauveur arrivait demain, elle pourrait ainsi lui exprimer de vive voix toute sa gratitude, il le méritait amplement. Finissant les derniers préparatifs à ses affaires, elle songea aux façons dont elle pourrait s'y prendre le lendemain pour arriver à glisser sa poudre dans l'outre du garde. Remuant sans cesses les différents cas de figures dans sa tête, c'est ainsi qu'elle passa son avant-dernière journée Orléanaise.

Ialo Nanto ayant passé la frontière Sud-Ouest de la Champagne sans encombre, arriva dans le Berry apaisé et serein y connaissant quelques bons amis qui pourraient l'aider en cas de problème.

Prenant le temps de se poser, Ialo écrivit une babillarde à son amie pour l'informer de son arrivée dès le lendemain en terre d'Orléans. Et que son attente ne serai plus très longue.

Tout en reprenant la route, Ialo regarda la vieille carte du royaume que lui avait offert son bon ami Johan, il y a de cela bien un an déjà pour son premier voyage.
Il pensait arriver de jour, au vue de l'heure du jour et du trajet restant qu'indiquait la carte. Ialo espérait ainsi pouvoir repartir le soir même d'Orléans, la nuit aidant leur sortit au nez et à la barbe des douaniers et gardes des portes Nord de la ville : direction la Normandie.

Pour arrivé plus vite à la Capital Orléanaise, Ialo avait rejoint une caravane de Marchant Ambulant et était parvenu à monté dans une des carrioles grâce à son charme et contre une peu de niôle Cambraisienne dont son Pépère en avait le secret.

Comme il l'avait pensé, le petit convoi arriva le soir même au porte d'Orléans. Ialo se sépara des marchants qu'il avait rencontré et notamment de la jolie jeune fille du vendeur de peau qu'il l'avait accepté dans sa charrette.
Il était bien plus facile pour Ialo de se faufiler seul pour rentrer dans la ville que d'attendre avec les marchants que les Douaniers fassent leur offices.

Ialo ne connaissait pas Orléans, mais il y découvrit une grande capitale, une ville en pleine de vie. Un peu trop d'ailleurs pour en sortir discrètement. Après avoir demandé son chemin, Ialo arriva devant le magnifique parvis de la Cathédrale Saint-Croix, il espérait trouver Fonnou sur cette terre d'asile.
Ialo entra humble dans l'édifice majestueux, et se fit très discret tout en cherchant son amie.

Tout n'était plus qu'une question de temps désormais... Fonnou savait l'arrivée de son sauveur imminente et avait passé toute son attente à se ronger les sangs. Par chance, cependant, on était dimanche, cela n'avait pas grande incidence pour leur évasion, quoique... Vérifiant aux aurores que son paquetage était ficelé, elle trouva une petite enveloppe dans la poche de sa cape de voyage. Curieuse de savoir ce qu'elle contenait, elle l'ouvrit et ses yeux devinrent ronds de stupeur. Elle avait oublié la poudre qu'elle avait acquis afin de droguer le vigile, pis encore, elle avait oublié de la glisser dans sa gourde!

Faisant fonctionner ses méninges aussi vite que son état le lui permettait, les cloches se mirent à carillonner. Sursautant à l'appel de la messe, elle enfila sa cape, prenant soin de placer la capuche bas sur son front. Aussi, pour ne pas avoir à guetter l'arrivée du douanier elle s'installa au dernier rang. Les badauds affluaient en masse et, sitôt qu'elle vit le bougre entrer, elle se leva et, tachant d'être la plus naturelle possible, alla s'installer sur le banc juste derrière lui. La tâche ne fut pas facile, car dans une église, garder la tête couverte attirait le regard courroucé des bigots. Désireuse de passer la plus inaperçue possible, elle prit soin de détacher ses long cheveux couleur de miel, encadrant son visage d'une tignasse sauvage, et releva la capuche, se sentant aussi nue qu'un ver.

Le curé ne tarda pas et l'attention générale lui fut rapidement accordée. Mobilisant tout son sang froid, elle jeta des regards discrets à ses voisins. Celui de gauche était déjà en train de roupiller, cela lui tira un sourire de satisfaction et de soulagement, mais à droite... elle du baisser les yeux pour trouver une enfant d'au moins 6 ans, aussi vive qu'un gardon. Faisant courir son regard plus à droite, elle vit la mère, occupée avec un nourrisson, puis le père, avec un petit bonhomme d'environ 3 ans. Au moins les parents étaient occupés, c'était déjà bien. Mais la petite n'avait que faire du blabla monocorde du diacre. Au lieu de cela elle tournait et gesticulait en tous sens, portant son attention partout autours d'elle.

Irritée par cette déplaisante surprise, Fonnou du agir avec prudence. S'emparant du livret de chants, louanges et crédos, elle le plaça devant elle, déplié sur toute sa largeur, pour avoir le champs de manoeuvre le plus grand possible. Tenant du bout de sa main droite le manuscrit, cachant ainsi sa main gauche qui besognait, elle parvînt à cacher son méfait à la petite. Soulagée d'avoir pu ouvrir la gourde et glisser le contenu de l'enveloppe dedans, Fonnou s'autorisa un soupir de soulagement. Court fut son apaisement... alors qu'elle rebouchait l'outre, la gamine fit balancer ses jambes d'avant en arrière, faisant à la fois lâcher le livret et le bouchon des mains désormais tremblantes de Fonnou.

Par chance la petite n'était pas aussi vive que Fonnou ne l'avait craint. Elle se pencha et ramassa le bouchon, le regarda en fronçant les sourcils. Le voisinage cependant avant entendu le bruit. Le douanier lui même se retourna et grogna en reconnaissant son bouchon. Pensant que c'était la fillette qui l'avait fait tomber, il lui lança un regard sévère et tendit le bras pour récupérer son bien. Il reboucha aussitôt la gourde en continuant de marmonner. Fonnou était tellement soulagée qu'elle aura pu s'oublier, mais au lieu de cela elle écouta, pensive, le restant de la messe dominicale...

Une fois l'assemblée partie, elle avait attendu une paire d'heure seulement l'arrivée de son ami. Quand elle le vit passer la porte, son premier acte fut de pleurer de joie. Elle lui sauta au cou, l'enserrant dans ses bras et le remercia de vive voix, tant et encore qu'elle ne savait plus dire que cela. Elle lui expliqua brièvement comment ils allaient quitter la place, aussi rigola-t-elle un bon coup lorsqu'il demanda :

Comment allons-nous passer la sentinelle?
Je lui ai concocté une petite mixture qui devrait lui retourner l'estomac... Demain il sera vidé... et ça sentira mauvais à des lieues à la ronde !!!

Elle gloussa du malheur du douanier un instant puis, se reprenant elle amena Ialo devant les paquetages, son inventaire était assez conséquent, et Ialo comprenait pourquoi elle n'aurait pu quitter la ville seule. Ils travaillèrent à la répartition des affaires pendant au moins une heure, ce qui ne leur laissait qu'un peu moins de deux heures avant que la courte journée hivernale ne s'achève. A partir de cet instant, ils pouvaient circuler dans la pénombre, amenant les sacs dans les tas des buissons, près de la porte Nord.

Ils s'y installèrent également et, bien couverts, ils patientèrent jusqu'à ce que les portes soient fermées. Comme convenu, une demi-heure après son arrivée, le garde se précipita dans les fourrés, main sur le postérieur, poussant des jurons d'indignation. Le pauvre avait ôté ses braies, et se rependait dans d'infâmes gargouillis. Une branche à la main, l'affaire fut vite réglée, Fonnou attrapa les clés et retourna près d'Ialo, elle souleva son lourd bagage et lui demanda de venir. La porte s'ouvrit avec facilité et ils plongèrent rapidement dans les ténèbres des sentiers...

Ialo avait retrouvé comme convenu son amie dans l'église. Celle-ci était bien plus qu'heureuse de la voir ici pour la sortir du guêpier dans lequel elle se trouvait avec un procès aux fesses et le lui montra en l'enserrant et le remerciant mainte fois.

Une fois les retrouvailles terminées, Fonnou expliqua sont plan dévasions à Ialo tout en rejoignant les nombreux effets personnels que Fonnou voulait absolument rapporter. Ialo se dit en lui même qu'avec une parsonne de plus, cela aurait été plus facile pour tout transporter. Mais bon, Ialo était là pour son amie, alors il se répartir les bagages équitablement entre eux deux.
Une fois les préparatifs terminés et la nuit tombée, Fonnou et Ialo se mirent en route pour la porte Nord de la ville. Il fallait resté discret, mais la nuit était fraiche, l'hiver était là se fessait bien sentir. Mais l'attente ne fût pas bien longue, et le plan concocté pas Fonnou se mit en place de lui même.

Dès lors libre des enceintes de la ville, Ialo et Fonnou fondèrent vers la forêt pour éviter d'être vu par quelconque vigile en haut de leur tour de guet.
Restant silencieux une bonne partie de la nuit, c'est au petit jour que les deux amis arrivèrent à Patay. Petite ville bien calme où ils purent se poser une heure ou deux autour d'une bonne chopine sans être inquiété par la milice.

L'après-midi venu et après un bon repas et une sieste, Fonnou et Ialo se remirent en marche vers l'Artois par la Normandie.

Sitôt Patay derrière eux, il se dirigèrent d'abord vers l'Alençon. Arrivés à Verneuil, ils prirent enfin un repos mérité et réparateur.

Fonnou ne revenait toujours pas de s'être ainsi échappée au nez et à la barbe des Orléanais. Une surprise de taille cependant l'attendait... Elle avait reçu un courrier à l'allure très officielle, une fois de plus. Sentant son coeur cogner contre sa poitrine, elle saisit l'enveloppe et la retourna pour y découvrir le sceau du duché alençonnais. Se demandant ce qu'il se passait encore elle ouvrit l'enveloppe dans un grognement.

Ses yeux devinrent ronds comme des soucoupes lorsqu'elle avisa la signature du destinataire. La lettre provenait du Duc, directement. Sans plus chercher à comprendre quoi que ce soit elle prit le temps de commencer par le début. Le courrier lui était adressé de façon drôlement familière. Etrange. Continuant sa lecture elle comprenait que l'auteur devait la connaitre plutôt bien... Vraiment étrange... Il lui annonçait que les frontières étaient fermées mais, que si elle prenait la peine de venir boire une choppe avec lui, il les autoriserait à traverser librement son fief.

L'invitation était lancée, et plutôt que de risquer un second procès mettant en jeu son ami Ialo, elle décida de se rendre au rendez-vous. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle reconnu son grand ami de jeunesse dans de si beaux habits. Il lui fit un accueil des plus chaleureux et, alors qu'elle lui avait expliqué la situation dans laquelle elle se trouvait, il lui fit la promesse et la garantie d'un asile sur ses terres. Cela soulageait grandement la pauvre Fonnou, qui avait cru que de nouvelles embuches se dressaient encore sur son chemin...

Comme les heures passées étaient douces et insouciantes. Il lui racontait son parcours, lui parlait de son épouse et de leurs deux enfants. Elle lui racontait ses aventures, ses soucis aussi. Il lui apprit également bien des choses sur son époux, qui lui firent lever un sourcil. Ne voulant profiter que de l'instant présent, elle garda de côtés les tracas à venir. chaque chose en son temps, elle voulait profiter de ces retrouvailles et resta donc une nuit à Verneuil, sans trop dormir, trop occupée à se remémorer de bons souvenirs avec son ami.

Il fallut bien cependant reprendre la route, comme Ialo ne cessait de lui répéter, des gens attendaient son retour... Aussi, peinant à quitter ce confort retrouver, ils reprirent la route. En prévision de leur entrée en Normandie, Fonnou fit le nécessaire pour le contrôle des douanes. Le courrier arriverait avant eux, ce qui leur éviterais des ennuis sur place.

[ Verneuil ]

Le petit groupe était arrivé à Verneuil et avait décider d'y passer la nuit pour se reposer d'un voyage sans s'arrêter depuis Orléans. Leur fuite en avant avait été payante, car il n'y avait pas de poursuivant sur leurs talons.

Bien heureux de pouvoir se reposer un peu, Ialo se balada dans la ville, y fessant ça et là, des rencontre, des achats ...
Ayant perdu de vue Fonnou après que celle-ci eu reçut un plie cacheté d'un seau Ducale, Ialo s'installa dans une auberge pour la nuit, il y ripailla avec quelques délicieuses inconnues dont il fit plus ample connaissance dans la nuit.

Le matin venant, Ialo découvrit à son grand étonnement que les deux donzelles de la soirée avait disparu avec sa bourse, peu rempli d'ailleurs du à ses achats de la journée à la soirée bien arrosée, mais que le reste de ses affaires vivre comprise ainsi que celles de Fonnou étaient toujours là. Il en fut grandement rassuré, car comment expliquer à son ami qu'il avait tout perdu ?

Rassemblant toutes les affaires, Ialo pris congé de l'aubergiste après un copieux déjeuné. Et se mis en chasse de retrouver son amie dans la ville pour reprendre la route.
C'est au détour de la grande rue amenant au château, qu'il vu Fonnou sortir par la grande porte l'aire heureuse, mais un peu fatigué. La rejoignant à grand pas, Ialo insista auprès d'elle pour prendre la route dans l'heure, car le chemin était encore long avant l'Artois et Cambrai. Et il y avait du monde à l'attendre chez eux.

Bien contente de retrouver son ami Ialo, Fonnou quitta le château, remerciant chaleureusement son hôte et lui promettant une visite prochaine, où il pourrait enfin la présenter à sa famille.

Ialo semblait soucieux de leur retour rapide en Artois, Fonnou craignait et espérait leur arrivée prochaine sur leurs terres. Elle ne savait trop à quoi s'attendre, et redoutait la vague de ses sentiments, car elle ignorait tout de l'accueil qu'elle recevrait après tant d'absence. Beaucoup de nouveaux visages aussi l'attendaient, d'enfants aussi surement... Elle était partie depuis tellement longtemps.

Hâtant le pas, et ne s'arrêtant dans les villes que pour un maigre repos, il arrivèrent enfin en Normandie. Là encore, ils ne s'y arrêtèrent pas, sauf quand Ialo avoua enfin à Fonnou sa situation précaire. Il lui annonça comment, à Verneuil, il avait perdu ses écus. Voulant en savoir plus sur le sujet, elle questionna le jeune homme jusqu'à ce qu'il lui avoue comment les deux femmes s'étaient joué de lui.
La plaisanterie fit beaucoup rire Fonnou et, elle lui donna les vivres dont il aurait besoin par la suite.

Enfin, il eurent en vue les remparts de Dieppes, Ialo avait demandé à Fonnou de se présenter le soir en taverne, qu'une surprise l'attendait...

Fonnou et Ialo arrivaient enfin vers Dieppe, la porte de l'Artois n'était plus qu'à un jour de marche. Bientôt la sécurité de leur contré serait à eux.

Descendant la grande falaise de craie blanche, au abord de la ville, pour entrer dans le bourg le petit groupe se fessait toujours aussi discret que possible.
Fonnou qui se sentait un peu las du voyage pris congé de Ialo, pour aller se reposer dans une bonne auberge ou ils avaient décidé de passer la nuit. Ialo lui donna donc rendez-vous le soir en taverne, ne lui soufflant que peu de mots sur la surprise qu'il l'attendait.

En effet, Ialo avait reçut il y a quelques jours de cela, un courrier de son amie Néfi lui disant qu'il serait à Dieppe, pour récupérer sa fille Laureline, à la date de leur passage. Ialo lui répondit qu'il serait heureux tous les deux de finir le voyage de retour en leur compagnie, mais qu'il ferait la surprise à Fonnou à Dieppe, lors de leurs retrouvailles en taverne.

Pendant que son amie se reposait à l'auberge, Iala en profita pour aller faire quelque achat au marcher du petit port. Il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas mangé de poisson. Ialo en acheta donc quelque beau frais pour le voyage, et d'autre en filet fumée pour vendre à Cambrai.
C'est au détour d'un des étales à poisson que Ialo vu Néfi se promener avec sa fille, fessant elles aussi quelques emplettes. Il était ravie de revoir son amie, et trouva que Laureline avait beaucoup grandie depuis qu'il était partie de Cambrai, il y a de cela déjà 4 semaines.
Ialo apprit à Néfi que Fonnou serait à la taverne ce soir, et que c'était le moment pour la surprise. Ialo pensait fort bien que Fonnoue serai ravie de ces retrouvailles. Ils firent un bout de chemin ensemble jusqu'au milieu de l'après midi.

Ialo prit alors congé de ces dames en leur donnat rendez-vous le soir en taverne, et il alla se reposer un peu avant.

nefi se promenait avec sa fille sur le marché de dieppe. elle était arrivée quelques jours avant pour venir chercher laureline qui passait des vacances chez sa tatie kataille.
Elles se promenaient depuis le matin, elles avaient passé un long moment sur la plage à pêcher et à s'amuser profitant de ses moments de détentes. rentrant chez la soeur de nefi, elles avaient fait un croché par le marché pour acheter quelques victuailles et une belle brioche pour leur gouter.
un échange de pigeon avec ialo avait informé nefi de l'arrivée de celui ci et de fonnou dans la ville normande, elle ne fut donc pas surprise de croiser son ami à détour d'un étale. ils bavardèrent un moment et se donnèrent rendez vous pour le soir en taverne pour faire la surprise à Fonnou

[ DIEPPE ]

Le soir venu, Ialo sortie de sa chambre et alla chercher Fonnou pour descendre manger avec elle et passer un bon moment autour d'une chopine de bière normande.
Il s'était changer pour la soirée, il avait retiré ses vieux vêtements de voyage et avait revêtu les beaux habits qu'il avait dans son baluchon.
Frappant à la porte de Fonnou, il l'appela : Fonfon !! Alors tu es prète ? Je t'attend pour descendre manger.

De sa douce voix, Fonnou de lui répondre : Oui Oui, j'arrive !! Je sais que tu as faim.

Fonnou ouvrit sa porte et sorti sur le palier étonné de la belle tenu qu'arborai fièrement Ialo, mais ne lui posa pas de question dessus, le trouvant très séduisant ainsi, elle lui prit le bras et s'engagea vers l'escalier.

Ialo avait, avant de monter se reposer, pris soin de réserver une table pour Fonnou et lui ainsi que pour Néfi et les personnes qui l'accompagner.
S'installant à la table et commandant deux chopine, Fonnou interrogea Ialo sur le nombre de place pour eux !
Ialo fit la sourde oreille et parla d'autre chose, quand soudain il vit Néfi et Laureline arriver dans la taverne.
D'un discret signe de tête, il indiqua à l'aubergiste de diriger les deux dames vers sa table.

Ialo se leva à l'arrivée de ses dernières à la table, et vit Fonnou toute surprise de retrouver une amie de Cambrai ici !!

Fonnou était dans sa chambre, refaisant sa toilette quand quelques coups furent frappés contre la porte. Intriguée, elle se dirigeait déjà vers la porte quand elle entendit la voix d'Ialo. Soulagée, elle fit tourner les verrous et ouvrit le battant en grand, tandis qu'elle lui répondait déjà.

Oui, oui j'arrive! Je sais que tu as faim.

Ses yeux se posèrent sur le jeune homme, puis elle se pencha en avant pour regarder à gauche puis à droite du couloir. Rien de ce qu'elle cherchait n'était là alors, elle se concentra sur l'homme qui lui faisait face. Fronçant d'abord les sourcils, ses yeux s'écarquillèrent aussitôt quand elle reconnu enfin son ami. Elle resta sans voix car, bien qu'elle n'était pas très âgée, elle avait toujours considéré Ialo comme un jeune homme, et le voir ainsi vêtu lui faisait comprendre maintenant combien sa vision était erronée.

Se demandant également, à la vue du bras qu'il lui tendait, si elle était assez apprêtée pour lui tenir compagnie, elle se rappela qu'il avait faim, et que l'heure n'était pas à faire des caprices. Attrapant son bras, elle sentit le rose lui monter aux joues, car depuis bien longtemps, elle avait oublié combien il était doux de se sentir traitée comme une dame. Arrivant à la salle dinatoire, Ialo demanda à l'aubergiste où était située leur table. Fonnou était bluffée par les moyens qu'il avait mis en oeuvre pour leur souper, décidément, il n'avait fait aucune fausse note.

Souriante, après tant d'égards, elle constata que la table était bien grande pour eux deux. Elle n'avait pas noté qu'Ialo avait pris le soin de la placer dos à l'entrée. Tant de manières et de gentillesses donnaient à Fonnou une curieuse impression, et ne savait comment aller se dérouler leur soirée. En pleine réflexion, elle ne remarqua l'agitation alentours que lorsqu'Ialo se leva enfin. Suivant son visage du regard, Fonnou nota enfin qu'il saluait une jeune femme et un enfant. Curieuse de savoir qui étaient ces personnes, Fonnou se leva elle aussi, lui semblant peu courtois de rester assise alors qu'il y avait du monde à saluer.

Quelle ne fut pas sa surprise quand, enfin relevée, elle se trouva nez à nez avec Nefi. Ouvrant grand ses bras, dans une expression de joie immense, elle les passa enfin autours de Nefi, couvrant ses joues de baisers. Jamais elle ne se serait attendue à pareille rencontre et, glissant son regard vers la petite, elle comprit sans aucunes peines qu'il devait savoir de la petite Laureline. La gratifiant d'un bisous sur la joue, elle réalisa combien son exil avait été long. La petite n'était plus en âge d'être portée par sa maman, ou du moins, plus par nécessité.

Profitant d'être toujours debout, elle enserra également Ialo dans ses bras, voulant lui communiquer toute la joie qu'elle éprouvait, puisqu'il fallait bien le reconnaitre, il était responsable de toute affaire. Fonnou grimaça intérieurement car la dette qu'elle éprouvait pour lui venait encore de s'alourdir, il faudrait vraiment qu'elle trouve enfin quelque chose pour le remercier de tant d'attentions.

Se réinstallant enfin, ainsi que les convives, elle prit soin de demander à Nefi et sa fille :

Je suis bien heureuse de vous trouver ici. Laureline, comme tu as grandi, je ne t'aurais jamais reconnue, tu ne te souviens peut-être pas de moi... Je suis Fonnou. Que voulez-vous boire?

elles étaient ensuite rentrée chez kataille pour se reposer un peu de cette jolie journée passé entre mère et fille. l'heure venue nefi avait aidée sa fille à se préparer coiffant soigneusement ses beaux cheveux, et l'aidant à passer sa plus jolie robe. puis elle s'était elle même apprêté pour la soirée.

elles avaient ensuite pris le chemin de l'auberge indiqué par ialo, main dans la main et toute joyeuse elles arrivèrent à destination et entrèrent. une douce chaleur les envahit contrastant avec le froid mordant du dehors.

parcourant la salle du regard nefi vit au font de la salle la haute stature de ialo, très élégant dans son bel habit il souriait d'un air malicieux fonnou encore assise leur tournait le dos et nefi entraînant sa fille derrière elle s'approcha de leur table. Arrivée derrière la compagne de ialo, celle-ci se leva et se tournant se trouva nez à nez avec elle. Nefi lui sourit, riant presque de l'air surpris de son amie qui toute joyeuse la serra dans ses bras couvrant ses joues de bisous.

bonjour ma belle, heureuse de te revoir

voyant son regard glisser vers laureline.

te souviens tu de ma fille laureline...

Je suis bien heureuse de vous trouver ici. Laureline, comme tu as grandi, je ne t'aurais jamais reconnue, tu ne te souviens peut-être pas de moi... Je suis Fonnou. Que voulez-vous boire?

prenant place à leur table, ils discutèrent de leur voyage, de cambrai, de tout et de rien, buvant et mangeant avec plaisir le repas servi par l'aubergiste.

Laureline avait passé la matinée à se promener avec sa maman, elles avaient passé un long moment sur la plage de Dieppe à pêcher et à s'amuser, profitant de ses moments de détentes pour se retrouver. En rentrant, sa mère lui avait fait faire un crochet par le marché pour acheter quelques victuailles et une belle brioche pour leurs gouter. Sur le dit marché, Lauri fut surprise de croiser ialo l'ami de maman au détour d'un étale.

La petite les laissa bavarder un moment tout les deux et regarda ce qui se trouvé sur le marché, se passant la langue sur les lèvres quand elle passait devant les étales de gâteaux, regardant avec émerveillement les jouets...

Quelques instant plu tard lauri ayant récupéré sa maman, les achats fait les filles rentrèrent, jusqu'au soir venu ou Néfi proposa à sa fille d'aller manger dehors...

Lauri s'en faisait une joie, pour l'occasion sa mère l'avait aidée à se préparer la coiffant, l'aidant à passer sa plus jolie robe, quand elles arrivèrent joyeusement dans la taverne Ialo était présent en compagnie d'une dame...

Celle-ci étreignit sa mère comme si elle ne s'était pas vue depuis bien longtemps, lauri regarda la scène sans trop comprend qui était cette personne et ce qui ce passé, la dame déposa un bisou sur la joue de la petite...

Tout le petit monde s'installa autour de la table...

Je suis bien heureuse de vous trouver ici. Laureline, comme tu as grandi, je ne t'aurais jamais reconnue, tu ne te souviens peut-être pas de moi... Je suis Fonnou. Que voulez-vous boire?

Quand la dame pris la parole pour se présenter, son nom disait effectivement quelque chose à lauri, mais tout comme celle-ci la petite ne l'aurait surement jamais reconnue....

Bonjour madame fonnou

votre nom me parle, vous êtes la femme de tonton ent, mais c'est tout...

Ce que je veux boire... euh...

Laureline se mit à réfléchir...

Un lait à la pomme madame fonnou...

ils passèrent la soirée à discuter de leur voyage, de cambrai, de tout et de rien, buvant et mangeant avec plaisir le repas servi par l'aubergiste.

Les boissons étaient arrivées, les plats ne tardèrent pas à suivre. Le repas était étonnement bon. Fonnou écoutait avidement les histoires que Nefi et sa fille avaient à raconter. Elle essaya d'imaginer, de par leur récit, ce que la cité était devenue depuis tout ce temps.

Fonnou demanda de l'aide à Ialo pour qu'ensemble ils leur racontent l'épopée qu'ils venaient de vivre. Quand Ialo avait terminé le récit de ses aventures jusqu'à Orléans, Fonnou parla de sa mise en procès, de leur fuite réussie... Chacun complétait les idées de l'autre, quand il faisait trop soif pour continuer, ou trop sombre pour se rappeler.

La soirée suivait son cours, respirant du murmures des conversations, de la mélodie des rires et des couverts. Ils continuèrent ainsi jusqu'à ce qu'une fois les assiettes vidées, ils commandèrent un digestif, pour rincer le tout.

[ Dans l'auberge à Dieppe ]

Tout le petit monde était en train de déguster un délicieux repas bien chaud pour les réchauffer de l'hiver froid qui régner dehors, lorsque Fonnou insista auprès de Ialo pour qu'il raconte son périple jusqu'à Orléans et la suite des péripéties qu'ils ont eu à traverser pour arriver jusque ici.

Ne voulant pas contrarier son amie, mais n'aimant pas trop de mettre en avant, Ialo décrit dans les grandes ligne sont voyages jusqu'en Orléans. Comment et grâce à quelque bon amis Champenois il avait réussit à passer les frontières fermées du Domaine Royale, comment il avait trompé la vigilance des douaniers dans les villes traversées. Ialo avait appris toutes ses ruses de sa mère Zazaroyaume, mais il n'aimait point trop parler de ses secrets de famille.

Il arriva vite au passage de son arrivé à Orléans avec des marchants ambulants puis il laissa la parole à Fonnou pour qu'elle raconte la suite... Et s'en le vouloir ou s'en rendre compte Ialo complétait les idées qu'elle exprimait et visse versa, comme si se voyage tous les deux les avait rapprocher sans qu'ils n'en prennent garde.

Le repas se finissait à mesure que leur épopée se dérouler, et une fois le dessert retiré de la table. Ils en étaient arrivé à la surprise que Ialo avait faite à son amie.

Celle-ci demanda d'ailleurs un digestif pour faire passer ce délicieux repas. Une fois celui-ci servit, Ialo leva son verre aux amies retrouver et à la liberté en Artois. Ses deux amies vidèrent leur verre d'une seul traite, alors que discrètement Ialo fessait tremper les lèvre de Laureline dans le sien.
La petite ne dormait pas encore et écouter avec attention la discussion des grands. Pourtant Ialo sentait lui la fatigue venir, ce qui semblait être aussi le cas pour Néfi et Fonnou.

Se levant de table, Ialo fit remarquer à Néfi leur tardive pour la petite, lui disant qu'il aurait tout le temps de papoter en prenant la routes pour cambrai tous ensemble demain.
Néfi acquiesça d'un signe de tête et pris sa fille dans ses bras la couvrant de son lourd manteau, la protégeant ainsi du froid régnant au dehors de l'auberge.

Tout le petit monde se dit à demain, Ialo raccompagna Fonnou à la porte de sa chambre, elle ne semblait plus tenir debout et Ialo prit l'initiative de rentrer dans la chambre avec elle ...

Les digestifs apportés, ils trinquèrent donc tous ensemble à la joie des retrouvailles, de leur arrivée prochaine sur le sol Artésien... La douce chaleur sucrée du breuvage redonna encore quelques petites couleurs aux joues de Fonnou, dans cette salle déjà surchauffée par le feu de cheminée. Elle jeta quelques regards furtifs vers Laureline, se demandant si la petit tenait le coup car la soirée était bien avancée maintenant

Subitement, elle demanda à Nefi :

Où dormez-vous ce soir?

Ecoutant avec attention la réponse de son amie, elle était soulagée de savoir qu'elles avaient un toit bien chaud qui les attendait. Alors que justement elles bavardaient du coucher, Ialo se leva. La discussion semblait avoir décidé le jeune homme à mettre fin à cette soirée. Il évoqua que l'heure était peut-être de se séparer pour l'instant, que le repos serait bienfaiteur pour tous. D'autant plus qu'ils continueraient leur route ensemble vers Cambrai.

Fonnou embrassa chaleureusement Nefi ainsi que sa fille et les raccompagna jusqu'à la porte, où la nuit froide allait leur mordre les joues à coup sûr. Les saluant depuis le palier, Fonnou sentait maintenant combien la fatigue l'avait conquise, les quelques verres qu'elle avait bu n'aidant pas.

Rejoignant Ialo, ils remontèrent l'escalier qui menait au premier. Fonnou tenait maintenant avec quelques difficultés et, alors qu'il ne lui restait que quelques mètres à parcourir, il lui semblait que ses forces l'abandonnaient, ses pas se faisaient lourds. D'un coup, pourtant, alors qu'elle avait franchit le seuil de la porte, elle se sentit aussi légère qu'une plume. Se demandant s'il s'agissait d'un regain d'énergie, elle sentit comme une présence à ses côtés, se retournant, elle vit qu'Ialo était là. Le gratifiant d'un sourire en guise de remerciements, ils avancèrent dans la pénombre de la chambre...

La soirée se prolongeant jusque tard dans la nuit, Laureline commençait à tomber de fatigue essayant tant bien que mal d'écouter les histoires de chacun, des fois qu'ils auraient dit des choses intéressantes à noter dans son petit carnet, mais la petite avait bien du mal a rester en éveil vue l'heure et la journée, qu'elle avait passé...

Lauri baillait à tout bout de champ en se frottant les yeux qui la piqués fortement, surement du à la fatigue qui la tenait depuis un petit temps maintenant, mais malgré ça la petite tentait en vint de lutter contre le sommeil, pour rester éveiller le plus possible...

Ils devaient prendre la route pour Cambrai le lendemain, et lauri étant déjà bien fatigué ne se fit pas prier quand Ialo proposa à sa mère de rentrée tout au fond d'elle la petite acquiesça, elle n'avait qu'une envie dormir...

Laureline posa la tête sur l'épaule de sa mère et se laissa emmener chez sa tante sans rechigner et plutôt pressé même d'être dans son lit douillet...

Elle eue quand même l'énergie de faire un bisou a ialo et fonnou avant de s'effondrer dans le sommeil, dans les bras de sa mère...

la soirée avait passé vite et dans la bonne humeur, ils se racontèrent leur histoire, les dernière nouvelle de la ville, ne voyant pas l'heure passer. le dîner avait été excellent et la cervoise fraîche embrumait les esprits. ialo se leva et mit fin à ce moment de convivialité. il avait raison il était tard et sa fille dormait à moitié sur son banc.

oui tu as raison ialo, et nous aurons le temps de bavarder sur le chemin demain.

Où dormez-vous ce soir?

ma soeur nous heberge, laureline était en vacances chez elle ce qui explique notre présence.

elle aida lauri à enfiler sa cape de laine et la pris dans ses bras, la petite posa sa tête sur son épaule et utilisa ses dernières forces pour faire un bisou à ialo et fonnou. elle les embrassa à son tour et sorti de la taverne dans la nuit froide. hâtant le pas pour vite rentrer et se glisser sous l'édredon douillet de leur chambre. kataille l'aurait certainement bassiner avec des braises chaudes... elle en rêvait déjà...

[Chambre de Fonnou]

La pièce n'offrait pour toute clarté que les quelques rayons blafards de la lune incomplète au dehors et le rougeoiement des braises presque éteintes dans l'âtre de la cheminée. Avançant avec prudence, Fonnou intima quelques directives à Ialo.

Sur la droite il y a une coiffeuse, allons-y, il y a une bougie à allumer. Pourras-tu relancer le feu, s'il te plait, tandis que j'allume la bougie? Des bûches sont en-dessous.

Ils s'y rendirent donc, Ialo soutenant toujours une Fonnou quelque peu alcoolisée. Près de la commode, elle chercha à tâtons sur le meuble et trouva rapidement le bougeoir tandis qu'Ialo se rendait près de la cheminée. Fouillant dans une petite bourse à sa ceinture, elle sortit sa pierre à briquet, ainsi qu'un silex et un morceau d'amadou. Faisant jouer le métal contre la pierre, et enflammant l'amadou, elle pu enfin allumer la bougie, bien que la tâche ne fût pas aisée avec quelques verres dans le nez.

Toujours est-il que le résultat était là, ils avaient maintenant une vision plus nette de leur environnement ce qui était bien plus appréciable. Tombant dans un des fauteuils près de la cheminée, elle observa le jeune homme qui arrivait à obtenir ses premières flammes. Elle le vit ensuite enfourner quelques bûches supplémentaires, le feu durerait certainement jusqu'au matin. Elle lui fit signe de la main pour qu'il s'installe un instant et lui tendit un verre d'eau bienfaiteur, après toute cette chaleur et cette suie.

[ Chambre de Fonnou ]

Une fois rentrée dans la chambre, Ialo aida son amie a rejoindre la coiffeuse pour y allumer une bougie.
Pendant ce temps là, lui s'occupa de refaire partir les braises pour que le feu prenne dans le foyer de la cheminé afin de chauffer au mieux la pièce. Ialo souffla longtemps sur les braises, rajoutant quelque brindille bien sèche pour obtenir de belles petites flammes qui deviendrons grosse avec les buche qu'il rajouta ensuite.

Une fois le feu reparti dans la cheminé, Ialo se retourna et vît Fonnou l'observer assise dans un fauteuil qui avait l'aire d'un confort très agréable. Celle-ci l'invita à s'assoir avec elle.

Vient t'assoir, prend un peu d'eau, tu dois avoir chaud

Ialo accepta avec plaisir l'invitation et s'assit au près de Fonnou dans le fauteuil. Ce dernière était bien assai grand pour les accueillir tous les deux sans qu'ils soient serrés. Elle le regarda faire et n'objecta pas, ne disant mots elle se blottit contre lui dans le siège.

Ils prirent un moment pour échanger quelques mots et pensés qui viennent le soir. Quand soudain, Ialo qui regarder Fonnou dans les yeux, la vit tombé dans les bras de Morphée. Il l'enlaça alors tendrement pour la porter délicatement sur le lit, qu'il défit avec soin pour glisser la belle endormie sous les draps et des couvertures bien chaudes.